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Et s'il existait un monde Parallèle..?
 
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 Début de matinée mouvementée [Ahn Yun Joo]

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Park Min Ah

Park Min Ah


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MYSELF : Début de matinée mouvementée  [Ahn Yun Joo] Avath
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MessageSujet: Début de matinée mouvementée [Ahn Yun Joo]   Début de matinée mouvementée  [Ahn Yun Joo] Icon_minitimeDim 29 Mar - 23:16


Quelle journée de merde vraiment. Il releva la tête au dessus de la cuvette des toilettes en inspirant fortement. Oui ça allait surement être une journée pourrie. Qu’elle heure était il ? Aucune idée, il faisait encore sombre dans l’appartement. Il promena son regard injecté de sang et flou sur ce qui l’entourait. Il s’était réveillé ici, chez un client, avec un mal de crâne lancinant, et nauséeux. Il avait eut beaucoup de mal à s’extraire du lit dans lequel il était, sans un seul regard pour le corps de celui qui occupait la deuxième place du lit double. Mais il n’avait pas eut le temps d’aller bien loin et avait filer directement aux toilettes. Il acceptait tout, pour satisfaire ses clients, peu importe la demande. Lui même sadomasochiste sur les bords, et même un peu plus, cela ne le dérangeait guère. Cette nuit là, ce nouveau client avait été particulièrement exigeant avec lui. Le dominant entièrement. Menottes, collier et autres en cuir. Sauvage. A l’entière disponibilité de l’autre. Dégradant ? Oui, c’était certain. Mais en même temps il s’en foutait un peu. Il était malsain pour lui et pour les autres. Pourrie jusqu’à la moelle, cela ne l’empêchait pas d’être narcissique et arrogant, voir méprisant, envers les autres. Bref pour revenir à la veille, et la nuit par la même occasion, ses pensées étaient plutôt dans le brouillard. Son client lui avait refilé de la came, surement pas de bonne qualité. Lui même ne se droguait pas de plein grès, mais certains aimaient cela, il ne voyait pas en quoi cela, mais chacun son trip n’est ce pas. C’était le cas de le dire. Qu’elle ironie. Enfin était il que les effets n’étaient pas totalement dissipés, et cela ne lui réussissait guère.


Essuyant quelques larmes qui avaient points aux coins de ses yeux, après avoir tant bien que mal tenter de ne pas vomir ses entrailles, il se redressa et alla se passer un coup d’eau sur le visage. Retournant dans la pièce principale, et récupéra ses affaires, se rhabillant, puis se recoiffa lorsqu’il passa devant un miroir, qui trônait sur un des murs blancs. Immobile devant l’objet, il resta là quelques minutes observant son reflet. Ou plutôt la longue griffure qui marbrait sa peau pâle et fragile au niveau de sa joue. Une petite moue de désapprobation passa sur ses lèvres, remplacée bien vite par un sourire satisfait, tandis qu’il effleurait la blessure d’un doigt. Il s’aimait s’était indéniable. Narcissique mais il avait de quoi. Il est vrai qu’il était beau. Très beau même, avec ses traits parfois enfantins, et il n’y avait personne pour lui dire le contraire. Hommes ou femmes, peu importe comment, il faisait de l’effet. Ses yeux retrouvèrent bientôt leur impartialité, comme un gouffre noir absorbant tout ses sentiments. Il fut tiré de sa rêverie par une silhouette qui passa au loin dans la glace. Le propriétaire des lieux. Détournant le regard, il marcha d’un pas assuré, sortant de l’appartement, il claqua la porte derrière sans un regard et descendit les escaliers. L’ascenseur, pourtant pas claustrophobe, il évitait de prendre ce genre d’engins lorsqu’il le pouvait.


Se retrouvant dans la rue, toute énergie sembla le quitter. A vrai dire elle ne le quittait pas, il n’en avait plus. Il était vraiment épuisé. Il fallait qu’il dorme. La nuit avait été courte. Elle le serait surement encore. Le froid du matin l’enveloppa. Shit. C’est pas les habits qu’il avait sur le dos qu’il allait avoir chaud et pourrait se protéger de la légère brise fraiche. Il y avait encore peu de monde dans les rues ce matin là, mais sans exception, chaque personne qui passait à ses côtés, posait son regard sur lui, en même tant, accoutré comme il l’était, quoi de plus normal. Qu’on le regarde, après tout. Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire Un sourire sarcastique étira ses lèvres rosées. Lâchant un soupir, il se baissa pour renouer un des lacets noir de sa botte blanche qui lui montait jusqu’au mollet et reprit sa route, mains dans les poches de sa veste noire en cuir. De sa démarche élancée, avec un rien d’agressivité féline, il avançait parmi les gens de plus en plus nombreux qui se rendaient à leur travail l’œil morne, sans les voir, comme s’il était seul au monde sur ce trottoir.


Laissant ses pas le mener là où ils le désiraient, il laissa ses pensées divaguer. Surgit alors le souvenir de la furtive rencontre avec son inconnu, au détour d’une rue. Son inconnu ? En quoi c’était le sien ?! Mais peut importe, il s’empressa de faire disparaître de son esprit cette pensée, tandis qu’une vague de colère le submergea. Quel idiot il était. Que croyait-il ? Pourquoi son cœur battait il ainsi lorsqu’il y pensait ? Il ne le connaissait même pas. Son cœur se serra tandis qu’un haut le corps convulsait son être, se réfugiant dans une ruelle perpendiculaire, mais rien ne sortit. Son estomac se tordit faisant s’envoler toutes pensées. Merde, il fallait qu’il mange quelque chose, il n’avait pourtant pas faim. Se calant contre le mur, il se laissa glisser pour se retrouver accroupis sur le sol, resserrant les pans de son manteau qui laissaient voir son ventre dénudé. Un souffle glacé s’engouffra dans la ruelle, et sa joue, où se trouvait la griffure, le brûla comme si on le coupait avec une lame chauffée à blanc. Mais il resta sans réaction.


Finalement se mordillant la lèvre, plus par habitude, il se releva, s’appuyant sur le mur sale derrière lui et jeta un coup d’œil à la rue principale qui s’animait un peu plus avant de regarder la ruelle où il se trouvait. Sombre, elle puait l’alcool et les ordures, des déchets trainaient par terre, et il était presque sur que ces cartons imbibés avaient abrités un SDF ou abritaient, à moins qu’il ne soit entrain de pourrir sans que personne ne s’en préoccupe. l n’allait pas le faire non plus. Certains ou certaines prostitués avaient l’habitude d’attendre de potentiels clients dans ce genres d’endroits. Il se demandait bien pourquoi. Et surtout comment ils pouvaient rester là pendant des heures. Mais aussi comment ils pouvaient penser que quelqu’un irait volontairement dans ce genre de ruelle, bien qu’à vrai dire, ce genre de manigance se passait souvent dans des lieux comme ça, loin des yeux, loin des flics, plus près de la débauche, de l’obscure. C’était glauque, c’était flippant, le genre d’endroit ou les rebuts de la société se complaisaient. Son regard froid et blasé fut capté par un mouvement dans le fond de la ruelle, qui s’étirait sans fin, entre deux immeubles. Il se mordit la lèvre. Non mais qu’est ce qui lui prenait de flipper comme ça ?! Son corps se tendit quelque peu, comme si un danger était sur le point de survenir et lorsqu’un fracas de poubelles renversées se fit entendre, crispant les muscles de son cou, il se retourna vivement et déboula un peu trop rapidement, un peu trop brusquement dans la rue animé baignée par les premiers rayons de soleil, et comme s’était prévisible avec autant de gens qui se pressaient, marchant comme des automates, sa trajectoire intercepta celle d’un autre, et i l rentra dans la personne, violemment bousculé par le chahut de la rue, manquant de perdre l’équilibre. Il ne se pria pas pour lâcher un chapelet de jurons à tout vas. A vrai dire c’était plus contre lui même qu’autre chose, pour avoir eut peur surement d’un chat miteux, mais avec l’aigreur dont il venait de faire preuve, ce n’était pas vraiment visible. Il se raccrocha, sans jeter un regard dessus, à la personne qu’il avait heurté pour ne pas se faire emporter par le flot et éviter toutes chutes avec son équilibre encore instable, qui aurait salement porter un coup à son égo.

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Anh Yun Joo

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MessageSujet: Re: Début de matinée mouvementée [Ahn Yun Joo]   Début de matinée mouvementée  [Ahn Yun Joo] Icon_minitimeDim 5 Avr - 4:07


A ceux qui croient que la violence ne résout pas les séquelles que nous inflige le monde, sont tout bêtement en décalage avec notre monde d’aujourd’hui. Là où la violence est maître de notre vie, de nos propres décisions. Pourquoi ne pas céder à ces sept pêchés capitaux ? A force de les contrôler et de fulminer dans notre coin en vous imposant des limites, à ne pas franchir de peur de bafouer votre égaux, vous en êtes tout simplement idiot. Alors ne vous contrôlez plus, ni vos geste, ni vos mots, libérer vos pulsions plus ou moins violentes et sanguinaires. N’hésitez plus à être maître de votre vie, ne vous fiez jamais à ces gens qui vous entourent, car ils vous empêcheront d’avancer vers votre voie.


Yun Joo le croyais et ne c’était jamais plié à son père, même quand il l’avait conseillé voir même ordonné de ne pas s’égarer de devenir comme son père. Et pourquoi ? Parce qu’il ne se considérait pas comme étant un bon à rien comme son père, et qu’il devrait lécher les bottes des riches pour avoir un meilleur salaire ou un peu de reconnaissance, qu’il n’aurait jamais. Jamais ! Peut-être s’estime-t-il privilégié d’être devenu libre et sans être soumis à la dominance. Entre ces cloisons, ses murailles qui sont autour de ce pays, de ses rues et de ses ruelles, il peut observer, agir, exécuter tous ces coréens, ces étrangers, dans ses rues vides où de nombreux cadavres ont été amoncelé par ses propres mains, n’ayant jamais hésité à les éliminer ou à les expédier vers l’au-delà. Ses yeux se posèrent sur ses mains, se questionnant, était-il aussi rapide que l’air provenant des vents lointain, pour ne s’être jamais fait prendre en plein champs où il faisait ces exécutions. Le sang qui avait coulé par ses propres mains était sec maintenant.
Il était incroyable pour lui de pouvoir être libre de ses faits et gestes. Il avait une mission qu’on lui confié, ne sachant jamais parfois de qui elle provenait. Mais, il n’essaya pas pour autant de savoir les visages de ses anonymes, du moment qu’il avait un paquetons d’argents, il agissait. Espionnant tel un félin, loin de la lumière, des sources de rencontres, trouvant toujours un moyen de s’émiser à travers des obstacles, des lieux néfastes et dangereux, pour espionner à tout bout de champs, à toutes heures ses prochaines victimes.


D’ailleurs il y a moins de deux heures. Deux heures qu’il pourchassait sa victime, en jouant au chat et à la souris. Cela c’était passé dans un petit bois. Sa proie lui tournais le dos, après c’être mise debout sous un arbre dont les fleurs écloses de ses pétales saumon, fondue des branches gouttait sur ses épaules. Ou pourrait s’imaginer que c’était un lieu romantique, loin de là, oubliez en tout de suite cette idée. Yun Joo avait grimpé à un arbre, ses pieds prenant appuient sur une épaisse branche, arme à la main, près à tirer. Sa victime avait la tête légèrement penchait en avant, en quête de souffle. Scrutant la forêt car la montagne est toujours lieu de danger. Il n’eut pas le temps de continuer ses pas, que la balle provenant de l’arme de son exécuteur défilait à travers les branches, frôlant les arbres avant de se planter et de se loger entre ses deux yeux. Lieu romantique ou de belle rencontre fleurissante me diriez-vous ? Il disparut aussi vite qu’il était venu, ne laissant aucunes traces de son passage, quittant les lieux en laissant un cadavre s’engouffrait dans les profondeurs de la rivière ou un nappage de couleur rouge sang, se dessinait dans l’eau avant de disparaître tout comme ce cadavre…


Yun Joo se souvient de tous les hommes, de toutes les femmes, de ses histoires d’un soir et de sans lendemain, qu’il a manipulé et avec qui les nuits ont été abondante en sexe. Il ne les oublis jamais de sa mémoire, surtout ceux avec qui les nuits étaient surchargées de plaisir, de chaleur, de sueur, de dominance et de soumission. Où les corps et les âmes s’assemblent, dans ses nuits étoilées, dans ses pièces, où les corps dénudés déploient le lit de leurs ébats. Le sexe est l’un de ses passe-temps, même si pour lui le sexe passe après son travail. Yun Joo pouvait se passe de sexe aussi facilement que d’un ou de plusieurs verres d’alcool. Car pour lui avoir un rapport intime avec quelqu’un d’autre n’est pas une chose dont il est besoin. Il n’était pas non plus dans le cliché des personnes qui doivent être amoureux ou en parfaite harmonie avec leur partenaire, avant de passer à l’acte. Lui n’avait pas besoin d‘avoir des sentiments pour avoir des rapports avec des étrangers qu’ils choisissaient lui-même, en fonction de son humeur, de ses envies mais surtout de ses goûts. A mesure que le temps défilait devant lui, il avait passé un certain lapse de temps à dresser une liste des noms de tous ceux et celles avec qui il avait passé une nuit. Il ne savait pas leur véritable nom. Se rappelant juste des surnoms qui pouvaient être les mêmes, avec différents personnes. A vrai dire, toux ceux qui se surnommer, n’avait pas une once d’originalité dans leur manière de l’écrire ou encore de le dire…


Yun Joo profitait de son temps libre après avoir exécuter un bon nombre de contrat. Il tenait à profiter de ce temps de répits pour pouvoir traverser les rues de cette ville, qui pouvaient être à la fois sécurisantes tout comme elles pouvaient être entièrement l’inverse. Mais ce danger quand il serpentait ces rues l’excitait et il aimait côtoyer la mort, le néant qui envahissait ces ruelles ou ces rues qui avaient leurs propres histoires, leurs victimes personnelles. Se souvenant de certaines impasses, de certains coins où il avait tué où il avait sa propre histoire, que les habitants ou les passants de ces rues non loin des habitations, étaient l’un de ses lieux ou avait tué sans vergogne et sans soutenance. Il était populaire dans ces endroits là. Ces pauvres âmes errantes ne sachant rien de lui, ne connaissant ni son visage, ni son existante.


Une personne avait fait irruption devant ses yeux. Venant de nulle part, dirait-il. N’ayant tout bonnement pas vu cette silhouette, n‘ayant encore moins entendu des pas venir en sa direction. A quoi bon essayer de comprendre ce qu’il venait de se dérouler. Tous ces citoyens marchant sur les trottoirs il avait l’impression que le sol leur collait aux pieds par cette journée torride qui avait tendance à ramollir la corpulence de ces citoyens résidents en Corée. Cet individu le cramponnait avec ces mains ce qu’il l’irrita, grattant sa gorge d’un air de dire, « tu me colles alors lâche moi ». Il espérait qu’il serait assez intelligent et qu’il se dégagerait pour se pousser de sa trajectoire, pour qu’il puisse rentrer chez lui ne prenant aucun plaisir et encore moins une quelconque satisfaction de traîner dans des rues, sans avoir un but précis de les traverser. Les gens les regardèrent mais baissèrent aussitôt leur regard, quand ils rencontrèrent celui de Yun Joo. Qu’est ce qu’il ne supportait pas d’être scruté de cette manière. Il trouvait ces gens pitoyables et plus qu’agaçants. C’étaient quoi leurs problèmes ? Ne leurs étaient-il donc jamais arrivé de rentrer dans quelqu’un, quand ils marchaient dans la ville ? A moins que la cause de cette attention soit du à l’individu, mais qu’est ce qu’il pouvait clocher ? Yun Joo fut interpelé et observa de la tête aux pieds l’individu qu’il l‘avait percuté. C’est vrai quand y faisant attention, il avait une mine plus qu’affreuse et son style vestimentaires aurai pu en gêner plus d’un, mais pas lui. Ces imbéciles de la société devraient avoir un horizon plus ouvert et moins pointilleux sur le style idéal, c'est-à-dire des fringues présentables...et moins extravagantes…


Il ne l’avait pas reconnu après tout il l’avait juste regardé quelque secondes, sans plus. Allait-il le lâchez maintenant ? Il en voulait pas se le trimballer sous le bras. Il avait d’autres préoccupations, d’autres projets…Yun Joo sentait que quelque chose clochait et qu’il allait devoir le supporter, même s’il ne voulait pas avoir affaire à un étranger…peut-être pas si étranger qu’il ne voulait le croire…
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Park Min Ah

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MessageSujet: Re: Début de matinée mouvementée [Ahn Yun Joo]   Début de matinée mouvementée  [Ahn Yun Joo] Icon_minitimeVen 17 Avr - 22:46

(désolé du retard..)



Même un ange, perché au dessus des Hommes et des lois, au dessus de cette foutue Terre, retenu difficilement au ciel pur par ses deux petites ailes blanches, qui ne sont plus que le reflet décharné de ce qu’elles étaient auparavant, devient sombre petit à petit, tandis que les jours et les années passent. Min Ah ne le savait que trop bien. Au début, lui aussi avait été pur. Mais son enfance s’était brisée, elle l’avait lâchement délaissé , et l’adolescence l’avait happé, trop vite, avec son lot de conflits. Mais la rue avait apporté bien plus que son lot de pourritures. Il avait tout ce qu’il voulait. Il était beau, autant de visage que de physique, il avait de l’argent, il ne manquait de rien, mais il était seul. Et son regard aussi noir que les ténèbres semblait mort. Il n’y avait plus rien. Son cœur était dur, ce n’était pas gelé, non disons seulement…bloqué.. Les regards outrés qu’on lui portaient , ne le rendait pas malade, la pitié ne lui donnait pas la nausée, tout cela n’avait pas d’importance. Ce qu’on pensait de lui était bien la dernière chose à laquelle il portait intérêt. Pour autant il ne pensait pas être heureux. Ou plutôt si, il l’était mais peut être pas de la façon dont la plupart des gens conçoivent le bonheur.

Les années passées, il lui était déjà arrivé d’être réveillé en hurlant par des songes cauchemardesques. Il s’était de nombreuses fois projeté dans cette mort avancée et prématurée qui l’attendait surement dans les recoins sombres de cette ville qui l’avait tant effrayé. Il avait eu l’impression de se putréfier tant sa solitude et sa douleur le rongeait. Et maintenant ? Maintenant il n’y avait plus rien de tout ça. La douleur s’était estompée, la solitude était toujours là, ombre de lui même à laquelle il ne prêtait plus garde. On lui avait répété souvent, bien que la raison lui échappait, que chacun était esclave enchainé à son destin. Quelle ironie. Mais dans un sens ce n’était pas totalement faux. Cependant qui décidait ? Le monde ne tourne pas toujours comme on veut, mais on peut toujours améliorer sa rotation. Du moins l’espère t-on. C’est comme ça depuis des siècles, des millénaires, l’espoir fait vivre, l’Homme vit ainsi. Se battre contre le Destin ? Encore faut il y croire.

De nombreuses fois cette question était venu le hanter. Toujours la même. Encore à ce jour. Qui le regretterais ? En cet instant personne. Il ne fallait pas se voiler la face. Il n’avait pas de famille, pas d’amis, et ce n’est surement pas ses clients qui allaient le regretter. Mais ce n’était qu’un détail…un détail. Il ne comptait pas mourir de si tôt. Sortant de ses pensées un pâle sourire amusé s’étirant sur ses lèvres, tandis qu’un grattement de gorge irrité peinait à se faire attendre à ses oreilles. Il tiqua. Desserrant ses doigts qui étaient restés cramponnés sur les vêtements de la personne à laquelle il s’accrochait, il se redressa, domptant les mèches rebelles, qui étaient venues masquer son regard, d’un air négligent, en passant la main dans ses cheveux. D’une insolence méprisante, sans reporter le moindre tors sur lui pour ce qui venait de se passer, il cracha un


« Shit . Vous pourriez au moins me demander si ça va ! »


C'est la langueur particulière de certains esprits qui les échauffe. Petit à petit, les gens tombent dans la lutte infernale, puis finalement meurent. Au bout d'un moment, l'existence chavire et devient noir d'encre. Il avait couché avec bon nombre de femmes et d’hommes et la plupart il ne se souvenait pas de leur visage. Ce n’était pas pour se vanter, mais depuis plus de sept ans qu’il exerçait son métier, il ne prenait plus la peine de retenir. Parfois certains s’imposaient à son esprit, par leur caractère, leur physique ou tout simplement par la nuit passée ensemble, mais au final, tous, il finissaient par les oublier. Seule cette jeune fille, une cliente si fidèle, Soo Hee était son nom, elle venait tellement souvent le voir qu’il aurait pu se contenter seulement d’elle comme cliente, pour avoir de quoi se nourrir et vivre plus ou moins correctement. Mais bien sur il n’en faisait rien. Mais le pire c’est qu’il y avait prit goût. Tous ces lèche-culs qu’il avait dans la main, liés par leurs besoins primaires. Pourquoi ces gens baisaient avec un inconnu et dépensaient autant d’argent, alors qu’ils auraient pu coucher sans frais avec leur femme, leur mari, amis, ou peut importe, mais toutes ces raisons qui poussaient ces gens dans ses bras, il s’en foutait. Avec tout le fric qu’il gagnait, où il en était, il s’en fichait de tout ça. La vie des autres ne l’intéressait pas. Lui et lui seul, son seul sujet de préoccupation. A jamais. Oui, il est arrogant et narcissique. Ca vous étonne ? Pourquoi ? parce qu’il n’est qu’un vulgaire prostitué ?

Relevant ses iris noires et dérangeantes, il observa celui se trouvait face à lui. Son regard un peu terne s’anima légèrement. Cette silhouette lui était vaguement familière. Ce visage. Cette attitude. Le souvenir de caresses, et d’une nuit torride se rappela à sa mémoire. Un frisson d’excitation traversa sa peau. Rares étaient les nuits qui le marquaient. Peu à peu le plaisir s’estompait, surement l’inconvénient du métier. Alors il avait développer une attirance pour cette violence malsaine qui gangrenait le peuple ici bas. La douleur exacerbe les sens. Quelques centimètres à peine, le séparait de cet homme. Se dressant très légèrement sur la pointe de ses pieds, tandis que ses doigts vinrent effleurer d’un geste fébrile le peau du cou dénudée de son interlocuteur, il laissa échapper


« On se connaît non ?! »


Une simple remarque. Il n’attendait pas de réponse à ce qu’il venait de dire, qui pourtant sonnait comme une question à n’importe quelle oreille. Une simple remarque. Car il savait déjà. Il savait qu’il avait partagé le lit de cet homme. Brusquement, il suspendit son geste et effaça le sourire carnassier que ses lèvres offraient et s’écarta.

« Allez, chao Papy ! »


Inutile de s’attarder plus ici. Le poisson mordrait à l’hameçon…ou pas. A vrai dire, l’un ou l’autre, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Bien que dans le premier cas l’argent serait à la clé. Sinon.. il n’aurait plu qu’à aller se coucher, ce qui n’était pas non plus de refus après la nuit qu’il venait de passer. Mais dans un cas comme dans l’autre, sa dernière remarque ne pouvait pas passer inaperçue. Il eut un geste négligent du poignet et se détourna, enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon avec cet air un peu indifférent entre ennui et douleur qui le caractérisait si bien, son jolie minois se fendant d’un sourire sans signification.
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